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Pour le coq, on n’a rien pu faire, mais pour l’Amazonie…

Vous l’avez peut-être vu ce benêt de champion de pelote basque qui, sur les réseaux sociaux, s’est filmé décapitant avec les dents un coq encore vivant ?

On pense que ce genre de chose n’existe pas. Jusqu’à ce qu’on nous la mette sous les yeux. Alors, on s’indigne, on poste, on commente. Et puis, on passe à autre chose. On a fait ce qu’on avait à faire.

Les feux en Amazonie, c’est pareil. On pense que ça n’existe pas. En tous cas, pas à une aussi grande échelle. Et puis les images inondent les réseaux sociaux…

On s’indigne, on poste, on commente. On conchie le président du pays Jair Bolsonaro et les paysans brésiliens. On prie peut-être comme nous le demandent les stars. Et si on est motivés, on va même manifester devant les ambassades du Brésil comme le réclame Greta Thunberg. Et puis on passe à autre chose…

Pour le pauvre coq, on ne pouvait rien faire.

Mais pour l’Amazonie, les premiers responsables, c’est nous.

Sauf que personne n’a intérêt à nous le dire…

Résumons.

L’Amazonie brûle. On est tous d’accord, c’est terrible (selon Greenpeace, les départs de feux – 75 336 feux – ont augmenté de 145% comparé à la même période en 2018). 

Cela signifie des autochtones chassés de chez eux, des animaux brûlés vifs, un dérèglement climatique (les forêts stockent le CO2 présent dans l’atmosphère), un écosystème qu’il faudra des siècles pour reconstruire (1). 

Les dégâts sont irréversibles.

On peut prier…

Mais on peut aussi se poser deux secondes.

Et s’interroger.

Pourquoi l’Amazonie brûle-t-elle ?

Pourquoi les paysans ont-ils volontairement créé des incendies en profitant de la saison sèche ?

Ils veulent construire des routes ? Non.

Ils sont pyromanes ? Non.

Ils sont inconscients ? Non plus.

Ils allument des feux parce qu’ils veulent libérer des terres.

Et pourquoi veulent-ils libérer des terres ?

Pour créer des grands espaces, où vont paître des bovins (2).

Pour produire davantage de soja (transgénique) destiné à nourrir les animaux d’élevage (notamment européens). 

En clair, l’Amazonie est ravagée par les incendies pour satisfaire nos besoins grandissants en viande et en produits laitiers.

Cette folie est une conséquence directe de nos comportements alimentaires.

Alors, certes, certains pourront vous dire :

Nous n’avons pas le choix car ce soja ne peut pas être cultivé ailleurs qu’en Amazonie.

C’est à moitié vrai. Si nous devions cultiver ce soja en France, il nous faudrait trois départements français tels que le Morbihan, les côtes d’Armor et le Finistère. 

La France n’est pas la seule responsable.

Certes mais est-ce une bonne raison ? Le Brésil, à l’origine de 20% des exportations mondiales de viande de bœuf, est le principal pourvoyeur du marché français.  

Selon Greenpeace, la majorité de la viande et des produits laitiers consommés en Europe – et donc en France – proviennent d’élevages industriels où les animaux sont nourris avec du soja issu de la destruction d’écosystèmes en Amérique du sud (3).

Mais cela, on ne vous le dit pas. On préfère montrer du doigt les Brésiliens. Alors qu’il suffirait de s’interroger sur notre façon de nous alimenter. 

La seule façon de faire cesser tout cela est d’arrêter de manger de la viande.

Prier pour l’Amazonie, pleurer pour l’Amazonie ne sert à rien. La seule façon d’agir, c’est de ne plus consommer de produits animaux.

Et d’adopter un régime vegan.

Je suis très curieuse de savoir ce que vous en pensez, vos réactions quand vous prenez connaissance de ces événements dramatiques qui m’ont, moi, personnellement choquée, et me renforcent encore plus sur la marche à suivre désormais : je serais très intéressée de vous lire dans les commentaires ci-dessous.  

A très vite ! 

Laurence

(1)« En un demi siècle, 20% de la forêt amazonienne a disparu, soit une surface équivalente au territoire français. Il a fallu des millénaires pour construire cet écosystème  » estime Pierre Cannet, co-directeur des programmes au WWF et « il faudra des siècles avant qu’il se reconstruise « .
(2) La production animale nécessite de grands espaces; il faut près de 20 fois plus de superficie pour produire une calorie animale que pour produire une calorie végétale
(3) En Europe de l’ouest, une personne consomme en moyenne 85 kgs de viande et 260 kgs de produits laitiers chaque année . C’est plus du double de la moyenne mondiale

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