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« Et le cri de la salade qu’on arrache de la terre et qui souffre, tu l’as entendu aussi ? »  Autour de moi, les rires étaient gras, les mines entendues, la bonne vieille blague a fusé lors d’un apéro entre amis quand on a fait tourner les saucisses cocktail et que j’ai décliné. Pourtant, j’ai juste dit non, je ne l’ai pas ramené mais un de mes très bons amis s’est cru obligé de lancer « C’est parce qu’elle devient vegan ».

Je sais bien que cet ami ne me veut pas de mal, je sais bien qu’il me connaît assez pour savoir que je ne vais pas « saouler » tout le monde tout le temps , de discours sur les méfaits d’une alimentation carnée, transformer les diners entre potes en moments culpabilisateurs au moment où passe le plat de merguez . Mais j’ai été confrontée ce soir-là à une intolérance certaine. Des gens intelligents et plutôt bienveillants à mon égard se sont fermés d’emblée à un dialogue que je ne sollicitais même pas !  

Et c’est là que tout le monde a lâché les vannes …

Certes, je n’ai jamais eu droit aux genres de scènes que raconte la journaliste Yolaine de La Bigne, aujourd’hui organisatrice de la journée mondiale de l’intelligence animale  et végétarienne depuis trente ans, à une époque où c’était comme une maladie honteuse ; Dans les années 80, elle m’a raconté avoir dû faire face à une vraie agressivité.

Comme ce déjeuner auquel l’avait invitée un de ses chefs et où il lui avait annoncé d’emblée qu’il prendrait de la viande en entrée et aussi en plat. « Comme ça, juste pour te faire chier . Et s’il y en avait eu au dessert , j’en aurais pris aussi ! » Parce que lui, c’était un « viandard ».  Revendiqué ! Les temps ont changé, les mentalités ont évolué…

Bon, pour vous résumer…

D’abord , je ne suis pas chiante (enfin, je crois) !

Dans l’esprit de tous, le vegan est chiant, il n’a pas trop d’humour, il est jusqu’au-boutiste, il a des principes qui compliquent la vie de tout le monde. On ne peut pas réserver au restau par exemple sans qu’il ne se soit auparavant assuré du menu. J’avais vu passer cette petite devinette sur instagram :

A quoi reconnaît-on un vegan ?

« Au fait qu’il regarde la carte d’un restau sur internet avant d’y aller . »

J’avais trouvé ça exagéré. Et je n’avais aucune envie de devenir comme ca ! Mais lorsque, pour un déjeuner professionnel,  je me suis retrouvée porte maillot dans une brasserie parisienne très réputée, j’ai regretté de ne pas avoir eu cette curiosité: aucune salade, aucune assiette de légumes, des plats en sauce, des crustacés, voire une ou deux spécialités tripières…le seul plat qui me semblait vegan compatible était une soupe à l’oignon qui, lorsqu’elle est arrivée à table, était parsemée de fromage fondu…

«  Je vais devoir m’y faire : les gens vont penser que je ne suis jamais détendue. »

Capable de trouver même à redire à un légendaire Levi’s au motif que l’étiquette indiquant le modèle et la taille est faite en peau… Parce que le cuir est une industrie à part entière. Parce que la peau des étiquettes n’est pas uniquement récupérée sur des bêtes mortes pour nous substanter. J’ai également goûté au bonheur de devenir un casse-tête pour les maitresses de maison qui ne savent jamais quoi faire à diner, quoi servir le matin. … Le matin, si le vegan ne prend pas du lait, alors qu’est-ce qu’il va boire, manger ? Du lait d’avoine ou d’amandes ? Du « granola » (un mélange de céreales qui n’a rien à voir avec la marque de biscuits au chocolat qu’on connaît ? Que des trucs qu’on n’a jamais dans son placard…

On peut être vegan et boire du thé, manger du pain complet le matin, des fruits, des trucs tout simples. Sans forcément « faire chier » le monde ou faire du prosélitisme. Sans aller jeter de la peinture rouge sur la vitrine d’un boucher de quartier. Le véganisme est un choix personnel. C’est comme ça que moi, je le vis. On peut être vegan sans avoir renoncé aux plaisirs de la chère. C’est comme ça que moi, je le suis

Ensuite, je reste épicurienne

Avant cet apéro, il y en a eu plein d’autres ou je me jetais sur les saucisses cocktail. Une autre vie où j’ai aimé la viande, tenté des semaines de régime dissocié, exclusivement carné pour rentrer dans un 36. Le  veau aux olives était la recette que je réussissais le mieux. Et pourtant, je garde des souvenirs d’enfance magiques, ces semaines de vacances à la ferme où je demandais à être reveillée en pleine nuit quand une vache velait .

Ce moment unique où le petit veau à peine expulsé du ventre de sa mére tentait maladroitement de marcher sur la paille de l’étable de cette ferme angevine, reste gravé à jamais. Ce veau, ces veaux, je les ai observés, caressés, nourris pendant des jours, je n’aurais pas supporté que qui que ce soit leur fasse du mal. Jamais imaginé que lui ou l’un de ses congènères puisse partir un jour à l’abattoir.

Adulte, ma « négation » a continué.

Et j’ai cuisiné allégrement du veau aux olives 40 ans de ma vie… Enfant, sur des plages en Afrique, je me suis aussi régalée de méchouis où le cochon embroché tournait des heures, la peau noircie et caramélisée : je me souviens de moments si joyeux où l’on se taillait des parts à même la bête, les pieds dans le sable… Consciemment ou pas et comme plein de gens, j’ai pendant des années refusé de faire un lien entre un animal vivant et ce que j’avais dans l’assiette.

J’ai adoré les oeufs le matin , les plateaux de fromage accompagnés de bon vin. J’ai aimé le contact du cuir sur ma peau, j’ai offert une veste Canada Goose à la capuche bordée de fourrure de coyote et pour faire dame, une ou deux fois dans ma vie, j’aurais même été capable de sortir avec un manteau de fourrure. Je ne dis pas que j’aurais été très fière mais j’aurais pu le faire ! La soie n’était pas un sujet, le cuir de mes sacs non plus.

Résumons parce qu’on me pose souvent la question

Les végétariens ne mangent pas de chair animale. Les vegetaliens ne mangent pas de chair animale, pas d’œufs, pas de lait, pas de miel. Les vegan vont un cran plus loin, en refusant tout ce qui provient de l’exploitation animale, viande, lait, œufs, miel bien entendu mais aussi cuir, fourrure, soie, laine, poils d’animaux pour faire des pinceaux, os et corne pour faire des boutons.

Pourquoi? Parce que :

  • La souffrance animale leur est insupportable
  • L’ idée d’exploiter puis de tuer sans nécessité absolue un être vivant, qui, on le sait désormais, a une sensibilité et ne peut se défendre, emporte tout
  • Ils refusent d’être complices de ce que l’homme inflige aux animauxet de considérer les bêtes, ces êtres vivants, comme de simples « ressources ». Les vegan ne vont pas non plus dans les cirques ou les marinelands. A l’heure de Netflix, on peut se divertir autrement qu’en regardant des phoques ou des ours faire des acrobaties loin de leur banquise.

Enfin, je ne suis pas dupe

Comme tous ceux qui s’intéressent à la cause animale, il y a aujourd’hui des chiffres qui me restent en tête et qui me sont insupportables. Chaque année, c’est 74 milliards d’animaux terrestres qui sont mangés dans le monde ainsi que 1000 milliards de poissons et autres crustacés. Un chiffre qui va croissant. Du jamais vu dans l’histoire de l’humanité. Concernant la France, où 3 millions d’animaux sont tués chaque jour, le journaliste Aymeric Caron a fait le calcul :

« A la fin de sa vie, un français non végétarien aura mangé à lui seul 6 à 7 bœufs, vaches ou veaux, 33 cochons, 1 à 2 chèvres, 9 moutons, plus de 1300 volailles et 60 lapins, ainsi que des centaines d’animaux marins, soit prés de 1500 animaux d’élevage et une tonne d’animaux marins »

J’ai dû relire ces chiffres plusieurs fois pour y croire .

Pourtant, au 21ème siècle, personne ne contestera qu’on n’a plus besoin de se couvrir de cuir ou de s’envelopper de fourrure pour avoir chaud. On n’a pas besoin non plus de manger de la viande, du poisson ou des produits laitiers pour être fort et en bonne santé : les dernières études tendent même à prouver le contraire. Ces études que veut taire l’industrie agro-alimentaire qui tend constamment à nous faire oublier ce que l’on mange, en dessinant par exemple des animaux sur les boites de fromage plutôt que d’y faire figurer des photos (allez lire l’article vous comprendrez ce dont je parle).

Avant tout ça, j’ai testé la viande « moralement admissible »

Comme beaucoup de personnes concernées par la souffrance animale ou par leur santé, il y a un moment où je me suis dit que j’allais cuisiner mon veau aux olives en bonne conscience et que j’allais ne plus acheter que de la viande « moralement admissible », c’est à dire de la viande provenant d’un élevage respectueux du bien-être animal. Un de ces élevages cinq étoiles où toutes les cases sont cochées, de la qualité de la litière aux conditions du départ vers l’abattoir : toute sa vie, l’animal provenant de ce type d’élevage est choyé. Par des agriculteurs à l’ancienne qui étreignent même parfois leurs bêtes avant le départ pour l’abattoir. Il y en a, ils sont profondément sincères. …

Mais qu’est-ce que le « bien être » si l’animal est correctement traité voire choyé puis finalement abattu ? Où est la cohérence ?

La finalité est la même dans les petits élevages comme dans les fermes industrielles : tuer un être vivant sans nécessité.

Pour la même raison, je refuse le lait. Parce que l’industrie du lait est intrinsèquement liée à l’industrie de la viande. Parce qu’une vache laitière est engrossée toute sa courte vie (5 ans d’espérance de vie en moyenne contre 20 ans pour une vache élevée dans les prés) pour mettre au monde des veaux qui partiront direct à l’abattoir ou des petites vaches qui subiront le même destin qu’elle : être inséminées, produire du lait à un rythme effréné (entre 20 et 50 litres par jour contre 6 naturellement) pour, en bout de course, être abattue. Je me suis mise à regarder les étiquettes des viandes vendues en supermarché , cette viande que j’ai mangé et fait manger à ceux que j’aime pendant des années; en tout petit, il y a  souvent la mention « vache laitière ». Cela veut dire que cette vache a eu une vie d’enfer…

Quant aux oeufs… les poussins males sont éliminés à la naissance car ils sont inutiles à l’industrie des poules pondeuses. La journaliste Yolaine de la Bigne m’a raconté que les poussins naissaient en sachant compter jusqu’à 5. 1,2,3,4,5…En moins de cinq secondes, j’ai arrêté les œufs brouillés…

«J’ai découvert une multitude de saveurs »

 Alors oui, je ne vais pas mentir: ce n’est pas une mince affaire d’oublier la viande quand on est pétris de culture culinaire française. Mais ma transition est devenue moins compliquée quand j’ai compris qu’il ne fallait pas chercher à « remplacer » les aliments. J’ai renoncé à la viande, un point c’est tout, je n’allais pas chercher absolument des aliments ressemblants pour me donner l’illusion de continuer à en consommer. J’ai rayé de mon vocabulaire et de ma liste de courses les produits qui portent le vilain nom de « substituts ». Et je suis au contraire devenue aventureuse. J’ai découvert une multitude de saveurs. Je n’ai pas renoncé à l’alimentation plaisir alors, j’ai testé d’autres choses, essayé d’autres goûts. J’ai acquis d’autres automatismes.

Je revendique haut et fort qu’on peut être vegan et épicurien . J’ai découvert qu’on pouvait faire d’excellents cookies sans œufs, des bolognaises avec des protéïnes de soja , que des noix de cajou, des pignons de pin, de la poudre d’amandes étaient délicieux saupoudrés sur des pâtes, des curry gourmands qui fondaient sous la langue, que du chili sin carne , c’était bon aussi… J’ai appris à me méfier également de certains produits trop chers au seul motif qu’ils sont étiquetés, markettés vegan.

Je ne suis pas devenue quelqu’un d’autre

Je suis devenue vegan mais je ne suis pas devenue une autre personne. Les gens avec lesquels je ne dine pas, je ne déjeune pas n’ont rien remarqué. J’ai juste le sentiment d’être aujourd’hui un peu plus en adéquation avec mes valeurs morales, ma sensibilité, mon humanité. Je ne crois plus à ce que l’on nous présente depuis des années dans nos sociétés comme normal, naturel, indispensable : l’exploitation de l’animal par l’homme. J’ai l’impression de me soucier de la terre que je laisserai à mes enfants et même à la terre que je connaitrai dans vingt ans. L’élevage intensif, on le sait abime la planéte et nous empoisonne autant qu’il nous nourrit. Les pâturages occupent déjà un quart des terres du globe ( excepté l’Antarctique).

Il ne faut pas moins de 15 000 litres d’eau pour produire un kilo de boeuf. Ajoutez à cela les flatulences des ruminants et vous apprendrez que l’élevage est selon l’ONU responsable de 15% des émissions de gaz à effet de serre, soit autant, si ce n’est plus que les transports. La pollution des eaux, la déforestation, la perte de la biodiversité sont aussi une des conséquences de l’élevage.

J’ai décidé de bien vieillir

Après quelques jours, quelques semaines, je me suis sentie mieux.  J’avais une plus jolie peau, je dormais mieux, j’étais plus rapidement rassasiée (les fibres des légumes donnent une sensation de satiété plus rapide), avec le sentiment d’être en meilleure santé. Je ne dis pas que je ne mourrais pas d’une maladie cardio vasculaire ou d’un cancer , que je mourrais super vieille , je ne dis pas que je n’aurais pas de diabète de type 2 mais je m’éteindrai la conscience tranquille car j’aurais fait tout ce que je pouvais pour éviter de mal vieillir.

Car c’est désormais archi prouvé : ne plus manger de viandes rouges, c’est prévenir les maladies cardio-vasculaires et le cancer. Ne plus manger de viandes blanches – dont la consommation augmente dans les pays développés parce que cette viande non sanguinolente est visuellement plus « acceptable » -, c’est aussi être moins sujet au diabète de type 2, à l’hypertension artérielle, avoir moins de troubles de la mémoire, de polyarthrite rhumatoïde, moins de calculs biliaires, c’est vivre mieux et plus vieux ( de 6 à 10 ans en moyenne). Pourquoi ? Parce que les animaux d’élevage se voient administrer préventivement ( et illicitement) des antibiotiques, des vaccins, des pesticides…

Et que je veux contrôler, autant que faire se peut, ce qu’absorbe mon organisme.

Puisqu’on se dit tout, je ne vous cache pas que c’est en matière de mode que j’ai aujourd’hui le plus de mal. Je boycotte sans probléme les marques non éthiques, je n’offrirai plus jamais par exemple une veste Canada Goose depuis que j’ai vu sur le site de la PETA les images de ce coyote la patte coincée dans un piège agoniser pendant des heures. Mais je cherche encore des marques qui soient à la fois accessibles et qui offrent une large gamme de produits. Ca va venir, je ne suis pas inquiéte : il y a déjà des gammes vegan chez esprit, H&M, Doc Martens, des créateurs

qui travaillent les cuirs végétaux : du liége (Basus), de l’eucalyptus ( Noani Fashion), du cuir en feuilles d’ananas (Puma comme camper ont déjà des prototypes de ce type de chaussures), du muskin (du cuir de champignon qui ressemble au cuir de chamois) , des gammes vegan chez Esprit, H&M et Dr Martens, même si à l’image de la Stan Smith Stella Mac Cartney à 250 euros, ça reste cher… .

Je ne suis pas vegan parce que c’est la mode

Il y a un autre truc qu’on m’a lancé à l’apéro : on m’a asséné que je ne faisais que suivre une mode. Le véganisme est un mouvement ancien, porté aussi bien par des savants –  Pythagore était vegan – , que par des génies  – Leonard de Vinci – des sportifs -Lewis Hamilton- ou des sex-symbols : Ryan Gossling en est un fervent adepte. Je vous mets au défi de trouver un rôle où il porte une veste en cuir. Si j’ai le temps, la place, l’envie, peut-être que je le dirai au prochain apéro saucisses.

Le véganisme est moins une mode qu’une façon de s’interroger sur soi, un moment dans sa vie où l’on se pose et où l’on se demande… Comment ai-je pu ???

  • Me soucier aussi peu du sort des animaux ?
  • M’intéresser aussi peu à ce qu’il y a dans mon assiette ?
  • Caresser un chat et me couper une tranche de méchoui à même la bête l’instant d’après ?
  • Croire qu’il y avait des animaux « bons à manger » auxquels on ne donnait pas de noms et d’autres, supérieurs, des animaux domestiques que je chérissais ?

C’est ce qu’on appelle le « paradoxe de la viande », ce paradoxe qui consiste à aimer les animaux et pourtant, à les manger (livre de Martin Gibert, Voir son steack comme un animal mort, ed Lux) .

Le paradoxe de la viande

Il y a encore un an, je ne pensais pas me régaler autant en lisant les formidables avancées des découvertes sur l’intelligence animale : il y en a de nouvelles chaque semaine ! Yolaine de la Bigne me racontait qu’Emmanuelle Pouydebat, l’auteur de « l’intelligence animale, cervelles d’oiseaux et mémoires d’éléphants » préfacée par Yves Coppens ( ed Odile Jacob) s’était fait quasiment rire au nez par ses collègues du CNRS, lorsque l’idée lui est venue d’écrire sur le sujet . Aujourd’hui, tout le monde s’incline devant la qualité et le succés de son  livre. J’ai adoré cette

cette vidéo de Brut où l’on voit un corbeau flemmard disposer des noix sur un passage clouté pour les faire casser par les voitures qui démarrent, halluciné en lisant que des cochons sont capables de jouer à des jeux vidéo , *ou que des pieuvres sont à même de se servir de noix de coco comme outils ** Je me suis indignée aussi quand Houra a proposé dans son offre de Noël 2018 de livrer à ses clients des homards vivants

Les scientifiques s’accordent tous aujourd’hui sur le fait que les animaux que l’homme exploite et tue ont des émotions, des intérêts, ils ont aussi une vie qu’ils veulent sauver…

Une révolution alimentaire mondiale

 Enfin, même si ce n’est pas ma préoccupation principale,  j’ai le sentiment de faire partie d’une communauté grandissante. Curieuse et bienveillante pour reprendre ce mot à la mode. Nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus occulter ce que nous répètent les scientifiques : cette course folle ne peut pas continuer. Avec 10 à 15 milliards d’habitants sur terre en 2050, la planète ne sera bientôt plus capable de produire suffisamment de viande pour nourrir l’ensemble de la population. Nous sommes à la veille d’un changement alimentaire mondial. Une révolution. Pour l’instant, je fais la mienne, tranquille et à mon rythme et sans saouler personne. Enfin, tant qu’on ne me chauffe pas trop avec le cri de la salade.

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Alternative Vegan Media

Laurence Pieau


A Propos

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  • Merci beaucoup pour votre travail et votre engagement pour le vegan. J’ai bien reçu votre petit guide qui est très bien fait, des éléments pour comprendre mais pas trop d’infos pour saturer l’esprit du carnivore « moyen ». Je suis végétarienne mais pas encore vegan, même si je comprends que c’est logique à un moment de le devenir. Je voulais par contre vous signaler que dans les recettes de votre guide, vous proposez du yaourt et du fromage blanc comme ingrédients, qui ne sont pas vegan: avez-vous des alternatives? Je vous remercie, bonne continuation dans votre démarche, si nécessaire!

  • Bonjour Laurence,
    je m’intéresse aux moyens de lutter contre la maltraitance animale, néanmoins j’aimerais apporter mon point de vue personnel quant au véganisme.
    Il y a quelques années, pour des raisons de santé et de surpoids, j’ai mangé vegan, avec des jus de légumes crûs pour un maximum de micronutriments.
    La 1ère année, entre 53 et 54 ans, ça a été fantastique, j’ai perdu 20 kg en 13 mois, sans me forcer, sans avoir faim, et j’étais en pleine forme. Mon poids s’est de lui-même stabilisé à mon poids de jeune femme.
    Seulement dans les mois qui ont suivi, j’ai commencé à me sentir vidée, j’avais tout le temps très froid, j’étais très fatiguée, n’avais plus de force, puis je n’ai plus du tout supporté les jus de légumes qui me donnaient la nausée.
    J’ai recommencé à manger un peu de viande, ce qui me réchauffait et me redonnait un peu d’énergie, mais plus le temps passait, malgré une pratique de sport modéré, je constatais que je me démusclais de plus en plus, jusqu’au jour où j’ai dû arrêter, car ce n’était plus possible.
    J’ai fini par trouver un médecin spécialisé dans le métabolisme (j’habite en Allemagne), lequel m’a diagnostiqué une HPU (hémopyrrollactamurie) doublée d’une maladie auto-immune d’Hashimoto. En bref, la HPU est une maladie découverte récemment et qui fait que notre organisme ne peut pas se débarrasser tout seul des toxiques car il lui manque une enzyme. C’est très embêtant avec les intoxications aux métaux lourds. De ce fait le corps puise dans ses réserves pour éliminer comme il peut. Malgré mes efforts avec les jus, les crudités, j’ai fini par me retrouver avec d’énormes carences qui m’ont amenée à cet état d’épuisement.
    Voilà 2 ans que je prends des compléments alimentaires spécifiques et bien ciblés, avec contrôle par prise de sang, et je remonte très lentement la pente.
    Ceci pour dire que lorsqu’une personne est atteinte de HPU, il est fortement déconseillé d’être vegan sur le long terme, au risque d’aggraver les symptômes.
    http://www.cinak.com/editions/articles_fre/hpu.pdf
    Je pratique donc le véganisme par périodes, ce qui me fait du bien, et adapte ma consommation de produits animaux.
    Je me sens plus flexitarienne de ce fait.
    Je rappelle aussi que les animaux carnivores tuent d’autres animaux pour manger, et que leurs proies peuvent souffrir aussi. Je le vois avec mes chats lorsqu’ils chassent une souris. Pourtant n’essayons pas de rendre les carnivores vegan, ils ne résisteraient pas à un tel régime.
    Il y a quelque chose de naturel dans le fait de manger des animaux.
    Tout est une question de quantité.
    Entièrement d’accord sur le fait qu’il y a une surproduction et une surconsommation de viande dans beaucoup de régions du monde à l’heure actuelle.
    Ce qui est à mon avis ignoble, c’est toute cette souffrance animale complètement gratuite, aussi bien dans les élevages que dans les abattoirs ainsi que dans certaines pratiques de la chasse. Ainsi que ces personnes perverses qui font du mal aux animaux pour le « fun ». Je trouve ça intolérable.
    Je pense que nous ne sommes pas égaux sur le plan santé, et mettre tout le monde à un régime strictement vegan serait dangereux.
    Après, chacun fait comme il pense et peut. Certaines personnes sont mieux armées que d’autres pour pouvoir s’alimenter uniquement vegan, tant mieux pour elles, je les envie même.
    Mais attention au radicalisme quoi qu’il en soit.
    Bien à vous,
    Florence

  • Bonjour, je viens de m’abonner à votre lettre et vous remercie par avance de vos futurs conseils. Je ne suis pas vegan, mais végétarienne depuis 6 ans environ.
    Je mange des œufs, que je sélectionne scrupuleuselent car achetés à des petits producteurs Bio et en magasins Bio. Si je ne connais pas l’origine des œufs, au resto par exemple, je ne commande pas.
    Je ne comprends pas pourquoi les vegans refusent de manger des œufs ? Les poules pondent des œufs, c’est naturel ! Idem pour le miel.
    Pourquoi ne pas profiter de ce que la nature nous donne, tout en la respectant, bien sûr ?!
    Très belle journée.
    Véronique

  • Bonjour, je suis nouvelle j’ai déjà essayé d’être végétarienne mais je n’ai pas tenu je ne mange pas énormément de viande et ce sera facile d’arrêter par contre la charcuterie plus difficile de voir l’animal si vous avez un p’tit truc je prend ? et merci pour vos recette que je n’ai pas encore regardé mais c’est surtout les repas assez compliqués qui m’ont fait reprendre la viande

  • Bonjour,

    il ya deux ans j’ai effectué une transition alimentaire vers le véganisme et depuis je me porte comme un charme ! J’ai 64 ans et je ne regrette pas. Je me sens beaucoup mieux dans mon corps et surtout dans ma tête, en accord avec mes valeurs. Je suis adhérente au Parti Animaliste que j’ai représenté aux législatives et aux européennes pour mettre en avant la cause animale.
    Je ne supporte plus la viande (rouge, poulet, porc..), les fromages (l’idée de la manière dont sont traitées les vaches me révoltent). D’ailleurs, je préfère nettement les fromages végans bien meilleurs au goût. Pareil pour les poissons, homard ébouillanté vivant, etc..
    Tout cela me donne la nausée.
    Evidemment, dans l’entourage, j’ai eu les mêmes sarcasmes que vous. Tout le monde n’est pas capable de faire une révolution copernicienne de son cerveau! Mais avec le temps, je fais même des adeptes. Surtout au niveau de ne plus consommer de viande.
    J’aimerais beaucoup participer à votre nouvelle revue, et vous aider à divulguer ce mode alimentaire et convaincre les sceptiques des bienfaits qu’ils en retireront.

  • C’est en 1979 que ma femme et moi avons décidé de stopper la viande suite à une visite dans un abattoir. Après quelques temps nous n’avons plus mangé de poisson. Nous avons connu des moments difficiles car ce n’était pas simple dans les années 80. Les railleries et commentaires stupides, nous les avons également entendus. J’ai même quitté un restaurant lors d’un repas de Noël avec le bureau car il n’y avait rien sur la carte. J’ai presque 64 ans et récemment, à 1h30 du matin, lors d’une soirée dansante, le DJ m’a dit: mais comment fais-tu ? Je n’ai jamais regretté mon choix. Aujourd’hui on trouve une multitude de produits végans. Merci pour votre accueil.

  • Bonjour, j’ai arrêté de manger de la viande depuis que j’ai 7 ans. J’aime beaucoup ce que vous dites, par contre je ne suis pas vegan, en effet, je mange des œufs de mes poules qui vivent en liberté dans mon terrain, je mange du fromage qui vient de producteurs qui élèvent en liberté (je connais depuis des années et je visite à chaque fois sans rendez-vous).
    Je ne mange rien d’autre des animaux depuis plus de 20 ans!! 🙂
    Merci de votre témoignage et de vos recettes si importantes!! 😉

  • Merci beaucoup pour votre ebook, je vais m’en inspirer je ne dis pas que je serai vegan mais plutôt fllexitarienne, j’ai un mari qui ne serait pas d’accord alors je préfère la paix des ménages, encore un grand merci à vous, Colette

  • Bonjour Laurence,
    Avec beaucoup de gratitude pour votre total engagement et le magnifique travail que vous nous offrez pour faciliter l’évolution du véganisme… merci !
    Je viens de recevoir et lire votre ebook qui permet de retracer toute une démarche de prise de conscience et faciliter la transition. Je le distribuerai sans compter.
    Je souhaiterais juste apporter ma petite touche « politique » par rapport à une entreprise que vous citez p. 34 pour s’approvisionner en spiruline ; j’ai nommé « Amazon » !
    En effet, vous savez certainement combien ses pratiques sont contraire à toute éthique humaine, politique et environnementale (ne pas payer ses millions d’impôt, conditions de travail désastreuses – camping des employés sur le parking par exemple – pressions sur les autorités locales pour échapper aux taxes, empreinte carbone, etc…)
    On peut éviter d’y avoir recours, par exemple en cherchant un producteur de spiruline (partout en France) qui envoie directement sa production chez nous.
    Pardon d’avoir posté cette remarque ! C’est dans un bon état d’esprit.
    Je vous souhaite une formidable réussite dans l’essor de votre entreprise (au sens noble du terme)
    Amicalement
    Isabelle

    • Merci Isabelle, votre commentaire est le très bienvenu. Vous êtes nombreux à réagir sur la spiruline, n’hésitez d’ailleurs pas à fournir les coordonnées de producteurs français si vous en avez ( certains ont malheureusement du mal à joindre les deux bouts)

  • Merci Laurence, je ne suis pas encore vegan,
    mais végétarienne qu’est-ce que ça fait du bien de vous lire, régulièrement depuis des années on me dit à moi aussi que je suis « bizarre « !!!
    Grâce à vos recettes je vais le devenir encore plus ?
    À bientôt

  • Bonjour, je m’appelle Isabelle Dor. Végétarienne depuis mes 18 ans et vegane depuis une dizaine d’années. J’ai été pendant 38 ans journaliste à radio France (inter et jnfo). J’ai cessé mon activité en août dernier, et aujourd’hui je milite pour différentes associations (L214, 269life, alliance anticorrida ou vegan impact selon les besoins. Si je peux vous aider, n’hésitez pas à me contacter.
    Amicalement

  • Bonjour Laurence,

    merci de votre réactivité et de vos convictions que vous partagez de belle manière. J’ai eu sensiblement le même cheminement.
    Pour ma part c’est lors d’un rééquilibrage Alimentaire plutôt Paléo (sans chercher à entrer dans une case), que j’ai commencé à cuisiner, et donc à chercher des recettes. Et rapidement, j’ai délaissé la viande et le poisson. Depuis Janvier, je suis Végétalien. Je ne me revendique Végan, mais une chose m’ empêche de l’être réellement (mon emplois (ind. agro-alimentaire), mais si tout se passe bien, plus pour longtemps) . Bref j’ai déjà franchit le pas mais votre E-Book sera toujours un précieux support culinaire…

    Bien à vous.

    Franck.

    • Bonjour Franck, merci pour votre message et tant mieux si mon ebook vous est d’une aide culinaire précieuse 🙂 N’hésitez pas d’ailleurs à me dire ce que vous pensez des recettes une fois réalisées !

    • Probablement mademoisellepourquoi parce que les vegan pointent du doigt des vérités qui dérangent.
      A t-on vraiment envie de connaitre le sort réservé aux animaux de boucherie ?
      A t-on vraiment envie de savoir que l’on fait…ce que l’industrie de la viande nous incite à faire, à savoir oublier la vérité sur ce que nous mangeons ?

    • Selon moi c’est clairement une stratégie de défense de la part des non végans, de la mauvaise conscience refoulée….

    • Parce que le vegan est un empêcheur de tourner en rond, Marie ! Il est trés facile pour ceux que le véganisme dérangent de caricaturer les vegans comme des gens austéres, vindicatifs et pas épicuriens pour deux sous ! Personnellement, je n’ai jamais aussi bien mangé – et de façon diversifiée- que depuis que je suis devenue vegan ! Et je n’ai pas renoncé à la nourriture plaisir, bien au contraire ! J’ai juste découvert d’autres goûts, d’autres aliments, d’autres alternatives 🙂

  • Je me reconnais dans cet article, le déclic vient lorsqu’on s’aperçoit qu’on peut tout manger, sans abîmer la planète et tuer des animaux. Merci !

    • Merci à vous ! Oui, on peut aujourd’hui nourrir la planète sans consommer de produits animaux. Nous n’avons de toutes façons pas le choix. La production de viande, aussi intensive soit-elle, ne pourra pas suivre l’explosion démographique.

  • et surtout, comment peut on se dire aimer les animaux, avoir des chats, des chiens, etc. Et en manger régulièrement ?
    Merci pour cet article !

    • C’est toute la question… Le véganisme nous met face à nos propres contradictions: comment aimer l’un (l’animal que nous avons domestiqué, que nous emmenons chez le vétérinaire et pour lequel nous dépensons parfois des fortunes ) et manger l’autre ( l’animal de rente à qui nous n’avons même pas donné de nom et qui est comme invisible, tué dans des abattoirs relégués en pleine campagne) ?

      • Merci pour toutes ces belles déclarations positives finement exprimées et sans agressivité. Je vous souhaite le plus de succès possible. Concernant les actions « trash » des véganes, j’ai été très choquée au début par goût du même pacifisme qui me pousse à aimer la Nature et les animaux mais je ne le suis plus car la prise de conscience n’est pas assez rapide et en attendant des animaux souffrent et meurent. C’est mieux de le faire en douceur si possible mais c’est un peu comme quand on se fait justice quand on en a marre : ce n’est pas autorisé, on le fait quand-même mais là en plus, c’est pour des êtres sans défense… J’ai été choquée aussi la 1ère fois que j’ai lu des comparaisons avec des camps de concentration mais finalement ce type de militantisme végane me fait bien penser à des actions de la Résistance. Vivement que la guerre se termine !

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