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Pendant des années, Gustaf Soderfeldt a élevé des cochons, moutons et poules. Des animaux vivant en liberté dont il prenait soin. Mais à 34 ans, la souffrance animale l’a rattrapé…

« J’ai commencé ma carrière d’«agriculteur humain» en 2006. Je venais de la ville et je détestais le concept d’élevage industriel. J’avais en tête de développer une alternative viable car je me souciais vraiment des animaux et je voulais les aider. Je voulais qu’ils vivent mieux et heureux « , explique Gustaf, agriculteur suédois.

Le tout jeune homme de 25 ans se lance alors dans l’élevage traditionnel de cochons, moutons, chèvres et poules. Des animaux élevés en liberté dont il prend vraiment soin. Au sein de son exploitation, il ouvre aussi une boutique d’aliments biologiques locaux dans laquelle il vend sa viande et des produits des fermes situées à proximité. « Tout cela me paraissait cohérent avec mon implication pour l’ensemble du mouvement «Retour à la terre» prônant des valeurs de respect de la nature, des animaux et le retour à la nourriture saine provenant de sa propre production. »

“ Je me suis rendu compte que la viande éthique, ça n’a aucun sens”

Mais il y a quatre ans, en surfant sur Internet, Gustaf découvre des vidéos et interviews de vegan, puis des images de souffrance animale. « Mon monde de petit producteur de viande éthique était complètement bouleversé« , explique-t-il.  » Je me suis rendu compte que c’est eux qui avaient raison. Les vegan sont beaucoup plus à l’écoute du bien-être animal que moi. Produire de la viande est aussi inutile que violent, la « viande éthique » comme j’appelais ma production est impossible puisque les animaux sont abattus sans ménagement uniquement pour contenter nos estomacs. Ça n’a aucun sens…  »

“ Je n’avais pas conscience de la cruelle routine de l’élevage” 

A 34 ans, les certitudes de Gustaf vacillent et la culpabilité le gagne. « Pendant des années, j’ai travaillé en étroite collaboration avec les abattoirs en tant que propriétaire d’une boucherie «éthique» . A la ferme, nous fabriquions également du fromage, des œufs, du lait et d’autres produits d’origine animale. Je me rends compte que j’ai commis ce qu’on peut appeler des meurtres. Mais je croyais sincèrement en mon projet. En réalité, je me leurrais. L’être humain dispose de moyens très efficaces pour bloquer les émotions négatives et être dans le déni. Je n’avais pas conscience de la cruelle routine de l’élevage : le sang, les entrailles, la peur, la souffrance, la séparation des parents et bébés… Et puis, je recevais tellement de réactions positives de mes amis agriculteurs et de mes clients très satisfaits de ma production de viande. »

“J’ai transformé ma ferme en potager éco-responsable” 

Fort de ses nouvelles convictions, Gustaf prend la décision de tout arrêter. « J’ai fermé le magasin, cessé d’élever des animaux et je suis devenu actif dans la communauté vegan. Avec Caroline, ma femme, nous avons alors décidé de transformer la ferme en un potager éco-responsable en produisant des fruits et légumes de saison et totalement vegan. Nous n’utilisons aucun fumier d’animaux, sans sang ni os, ni aucun autre composant animal. »

Après des débuts difficiles, nous parvenons à vivre de notre production

Les premiers temps, la transition de l’activité s’avère difficile, mais Gustaf et Caroline persévèrent, persuadés d’avoir fait le bon choix.  » Comme dans la plupart des pays occidentaux, les habitants de ma région étaient habitués à manger d’une certaine manière, avec peu de légumes et trop de viande, de graisse et de sucre. Mais aujourd’hui, nous parvenons à vivre de notre production. Nous cultivons des tomates, des pommes de terre, des haricots, des pois, des carottes, des laitues, du chou, du brocoli et bien plus encore, que nous vendons sur des marchés de producteurs et par abonnement.  »

« C’est l’un des meilleurs choix de ma vie, je me sens vraiment mieux »

« Cela fait maintenant quatre ans que j’ai décidé de devenir vegan et c’est l’un des meilleurs choix de ma vie. Quatre ans plus tard, je suis toujours ravi de ne plus élever d’animaux d’autant que la production de légumes utilise de façon beaucoup plus rationnelle les ressources de notre planète comme la terre, l’eau et cela évite le massacre de millions d’animaux.« 

Je me sens vraiment bien mieux et je suis très reconnaissant de pouvoir partager mon histoire avec d’autres.

https://www.facebook.com/vegangaarden/

Alternative Vegan Media

Laurence Pieau


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