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Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.

Et T. Colin Campbell était loin d’être un imbécile…

Qui est T. Colin Campbell ?

C’est l’homme qui a fait le premier et à grande échelle le lien entre alimentation végétale et diminution des risques de maladies cardio-vasculaires.

Et pourtant, il était au départ assez hostile à l’alimentation végétale.

Lorsqu’il a commencé son étude colossale – qui fait aujourd’hui référence dans le monde entier – il a travaillé vingt ans durant avec des chercheurs anglais, américains et chinois en s’appuyant sur les données du « China Project », qui a étudié 880 millions de personnes, de la Chine aux États-Unis – le biochimiste T. Colin Campbell était en effet plein d’a priori sur les végétariens.

Le scientifique, qui avait grandi dans une ferme, en faisait même un sujet de blagues avec ses étudiants.

Son travail a consisté à comparer les conséquences sur le long terme d’un régime à base de plantes et d’un régime à base de viande.

Et ses conclusions sont sans appel.

Elles démontrent un lien direct entre la consommation de produits d’origine animale (produits laitiers compris) et maladies cardiaques ainsi que de nombreuses autres maladies.

« J’ai réalisé, écrit Campbell, à quel point les bienfaits d’une alimentation végétarienne étaient nombreux et bien plus impressionnants que toute la panoplie médicamenteuse et chirurgicale de la médecine traditionnelle.

Nous pouvons éviter dans une large mesure les maladies cardiaques, le cancer, le diabète, les attaques vasculaires cérébrales, l’hypertension, l’arthrite, les cataractes, la maladie d’Alzheimer, l’invalidité et d’autres désordres chroniques[1]».

Avez-vous déjà vu une artère bouchée ? C’est plus déprimant qu’un film de Ken Loach.

D’autres études ont suivi l’étude Campbell (je les mentionne car certains reprochent à l’étude Campbell, publiée en 2005, de dater un peu) 

  • Une étude de l’université d’Oxford réalisée en 2013 estime qu’une alimentation végétale réduit de 32% le risque de développer une maladie cardio-vasculaire [2]
    Elle diminue plus précisément les risques de développer une cardiopathie ischémique (atteinte cardiaque liée à des artères coronaires partiellement bouchées).
  • Le risque coronarien moins élevé chez les végétariens et végétaliens s’explique aussi par une pression artérielle plus basse que celle des non végétariens.[3]
  • La consommation de fruits, de légumes, de céréales complètes, de protéines de soja, de noix, a une action anti-inflammatoire et améliore le fonctionnement de l’endothélium vasculaire (la couche la plus interne des vaisseaux sanguins, celle qui est en contact avec le sang).
  • Plusieurs études ont montré que la consommation de fibres est inversement corrélée à la maladie coronarienne.
  • 6 études alimentaires [4] ont étudié le lien entre fer héminique, c’est-à-dire le fer provenant des produits animaux, et cardiopathie :

(note : il y a deux types de fer : un fer héminique, qui provient des produits animaux. Et un fer non héminique, qui provient des produits végétaux et des œufs. Le fer non héminique, provenant des végétaux, est plus difficile à assimiler par l’organisme humain que celui provenant des animaux. Voilà pourquoi les vegan ont besoin de deux fois plus de fer que les personnes ayant une alimentation classique).

« Sur plus de 130 000 patients, explique Helen Moon, hématologiste et oncologiste à l’hôpital Kaiser Permanent Riverside, en Californie, un milligramme par jour de fer héminique peut être significativement associé à 27% d’augmentation de risques de maladies coronariennes ».

Pour info, un hamburger moyen a une teneur en fer moyenne de 2 à 3 milligrammes.

Pourquoi ces études sont-elles si encourageantes ?

  • Parce qu’en France, les maladies cardio-vasculaires sont la deuxième cause de décès [5]
  • Elles sont la première cause de mortalité chez les femmes (la mort par AVC l’emporte sur la mort par infarctus, à l’inverse des hommes).

Peut-être pensez-vous être à l’abri de tout cela car vous ne mangez plus de viande rouge, trop chargée en graisses saturées, et seulement de la viande blanche ?

« C’est plus compliqué que ça, explique le docteur Columbus Batiste, chef cardio du Kaiser Permanente Riverside, en Californie[6].

« Ce n’est pas que la viande rouge. C’est l’ingestion de toute protéine animale. (…) Quand la protéine animale est cuisinée, conservée, ou seulement digérée, des composants hautement inflammatoires se forment et corrodent notre système cardio-vasculaire ».

L’évidence est là !

Pour le docteur Caldwell B. Esselstyn, chirurgien spécialiste de cardiologie mondialement connu, « les maladies des artères et les maladies coronariennes sont causées par la nourriture que les gens avalent au quotidien[7]».

Quels aliments privilégier pour réduire le risque cardio-vasculaire ?

Ce sont ceux qui renferment antioxydants, fibres, potassium, acides gras insaturés.

Quelques exemples[8] :

Bien sûr, une alimentation végétale ne guérit pas tout, ne prévient pas tout. Il n’est pas question de vous faire prendre des veggies pour des lanternes.

Mais quand le docteur Jérôme Bernard-Pellet, LE médecin de référence en France en matière d’alimentation végétale (quand on parle d’alimentation, on parle d’alimentation végétale et pas vegan), fait la liste de ses bienfaits prouvés, c’est tout de même impressionnant.

Et cela ne comprend pas que la diminution des risques cardio-vasculaires[9] :

  • La mortalité globale, toutes causes confondues, est plus faible chez les végétariens et les vegans que chez les omnivores.
  • Diminution des risques de diabète de type 2
  • Diminution des risques d’hypertension
  • Diminution des risques d’hypercholestérolémie
  • Diminution des risques d’obésité
  • Diminution des risques de cataracte
  • Diminution des risques de cancer du côlon et de la prostate.

L’alimentation végétale pourrait également avoir une incidence sur la DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age), la cataracte, l’insuffisance rénale…

Et comme le précise la plus grande organisation de spécialistes de la nutrition et de la diététique du monde, l’Académie de nutrition et de diététique américaine, « l’alimentation végétarienne bien planifiée, y compris végétalienne, est saine, adéquate sur le plan nutritionnel et peut être bénéfique pour la prévention et le traitement de certaines maladies ».

Chaque vegan, chaque végétarien vous dira invariablement que cette alimentation lui a fait beaucoup de bien.

Certains pourront dire en quoi exactement leur santé s’est améliorée, d’autres non.

J’ai constaté pour ma part que j’avais moins de migraines, une plus belle peau et une plus grande capacité de concentration.

Si vous aussi, vous avez constaté des améliorations sur votre santé (vous êtes très nombreux à me parler de votre poids), je suis preneuse !

N’hésitez pas à témoigner dans les commentaires ici, cela sera très utile pour celles et ceux qui se posent encore des questions !

[1] Cité par Aymeric Caron, No steak, Editions Fayard, 2013.
[2] C’est le résultat d’une étude publiée en 2013 dans l’American Journal of Clinical Nutrition portant sur 45 000 volontaires anglais et écossais, suivis douze ans durant par des chercheurs de l’université d’Oxford.
[3] L’étude Dietary Approaches ti Stop Hypertension ( DASH) a montré le rôle majeur que jouaient les fruits et légumes dans la baisse de la pression artérielle.
[4] Citées dans le documentaire The Game Changers sur Netflix diffusée fin 2019
[5] En 2016, sur 579 000 décés enregistrés en France, les décés par cancer (29%) et par maladies cardio-vasculaires (24,2% ) prédominent
[6] Cité dans The Game Changers, Netflix.
[7] Cité dans The Game Changers, Netflix.
[8] Répertoriés par Anne Dufour et Carole Garnier dans Ma bible de l’alimentation végétarienne, Editions Leduc.s, 2018.
[8]Données publiées dans la 8e édition de l’Atlas du diabète de la Fédération Internationale du Diabète.

Alternative Vegan Media

Laurence Pieau


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